La Refondation de l’École : Ndiaye dans les pas de Blanquer !
Le Président Macron ayant annoncé la mise en place d’un « Conseil National de la Refondation », c’est au tour du ministre Ndiaye de tenter sa « refondation » de l’École à travers une grande concertation, dès la rentrée prochaine, pour, dit-il, « sortir le système éducatif de la morosité ! »
L’enseignement public n’est pas morose mais systématiquement maltraité ; il souffre de manière grandissante d’un manque structurel de moyens et de personnels.
Les salariés de l’enseignement public n’ont pas besoin de débattre école par école, établissement par établissement, service par service, du rôle de l’École, de leurs missions, de leurs statuts. Ils ne veulent pas d’une école territorialisée, bornée par l’horizon du quartier.
Les annonces du ministre dans son entretien au Parisien dimanche dernier sonnent comme un second Grenelle : pourtant, le rejet de la politique du gouvernement, notamment en matière d’enseignement public s’est clairement exprimé, y compris dans les urnes avec l’élimination dès le premier tour du scrutin de Blanquer – qui, c’est heureux pour lui, a retrouvé un emploi depuis.
Les propositions ministérielles et gouvernementales et non immédiates en matière de revalorisation parcellaire, semblent ignorer complètement la colère et les attentes sociales légitimes.
Ce que veut l’ensemble des fonctionnaires :
- une vraie revalorisation générale immédiate du point d’indice sur la totalité des grilles,
- le recrutement de personnels sous statut à hauteur des besoins.
- le respect de leurs missions, définies dans le cadre du Statut général et de leurs statuts particuliers.
- l’arrêt des mesures inégalitaires, tout particulièrement la suppression du Baccalauréat Blanquer et de Parcoursup.
Ils refusent l’expérimentation marseillaise généralisée : l’enseignement public doit rester national, laïc et républicain.